Mésententes, questions d’argent, histoires d’amour, égo démesuré, divergences musicales ….
“Pour des différends personnels, financiers et artistiques… Je passe mes meilleurs moments en famille“ (Paul McCartney, avril 1970 à la fin des Beatles)
Pourquoi les groupes de rock finissent presque toujours par se séparer ?
Quelles sont les raisons qui font splitter les groupes ?
Voyons ensemble quels sont LES 10 PÉCHÉS CAPITAUX DU GROUPE
1. TROP D’EGO(s) AU SEIN DU GROUPE
Quel groupe peut bien pouvoir dire qu’il n’a pas connu de « problèmes d’égo » ?
En effet, il s’agit là de la principale raison qui fait “divorcer” les groupes.
Souvent, avec le succès, il arrive que l’un ou plusieurs membres du groupe « prenne un peu la grosse tête« … C’est même presque inévitable il faut croire…
La tension la plus fréquente concerne dans bien des cas le tandem chanteur/guitariste qui sont souvent les compositeurs leaders du groupe.
Même chez des rock-bands en apparence hyper unis, on constate dans leur carrière un moment où la cohabitation de deux superstars dans le groupe a été compromise, ou que l’attitude de l’un des membres n’a plus été supportée par les autres.
- Ainsi Richie Blackmore et Ian Gillan (Deep Purple) ne pouvaient déjà plus « s’encadrer » en 1972.
- Joe Perry ne supportant plus Steven Tyler (Aerosmith) a du faire une pause de 1979 à 1984.
- Les 3 membres de Van Halen n’aimant plus les frasques de leur chanteur David Lee Roth, le renvoient début 1985.
- Les 3 membres du groupe Police n’arrivant pas à s’entendre ni à se supporter (surtout Sting/Copland) se séparent en 1984.
- Les membres de Gun’s and Roses quittent le navire en 1996 à cause de la violence et l’extravagance de leur chanteur Axl Rose.
- Les frères Gallagher (Oasis) après s’être battus juste avant un concert annoncèrent la fin du groupe en 2009.
- Même Corine de Téléphone avoue qu’elle ne supportait plus l’égo de Jean Louis Aubert à l’époque.
Il est très probable que ce « syndrome de la grosse tête » qui transforme les individus, arrive avec le succès et provienne d’un sentiment d’auto satisfaction extrême chez la personne, qui se met à penser que le succès du groupe lui est dû à elle seule ou en grande partie.
Le succès d’un groupe est toujours un succès collectif et chaque membre du groupe rempli un rôle indispensable.
2. LES DIVERGENCES MUSICALES
C’est une autre raison souvent invoquée pour justifier la séparation d’un groupe ou le départ de l’un de ses membres.
Si parfois cette raison a été donnée pour cacher des problèmes humains, elle existe tout de même et peut être à l’origine de tensions ou même de départs.
- Ainsi Uli John Roth, guitariste emblématique de Scorpions de la période 70’s (le Jimi Hendrix allemand), décida de quitter le groupe après la sortie du live “Tokyo Tapes” en 1978, invoquant des “divergences musicales”. Ce dernier aurait aimé s’orienter de plus en plus vers une musique progressive, laissant beaucoup de place à l’instrumental et aux prouesses « guitaristiques », alors que les autres membres aspiraient plutôt à la composition de chansons mélodiques et efficaces, plus commerciales …
- Eddie Van Halen évoqua aussi ce problème à la sortie de l’album « Diver Down » en 1982, dénigrant quelque part le contenu de cet album de Van Halen, constitué d’après lui de trop de reprises et pas assez de compositions originales. Des divergences musicales naquirent alors entre le chanteur et les autres membres du groupe.
- Bill Ward, batteur de Black Sabbath avoue sa grande peur qu’il avait à l’époque, que le groupe « inventeur du heavy-metal » ne devienne un groupe de Pop, car durant la période 70’s le groupe élargissait son style de musique, par des arrangements de piano, de cordes, etc..
- Jason Newsted, bassiste de Metallica de 1987 à 2000, s’inquiéta aussi du changement de style radical du groupe dans les années mi-90, il disait ne plus reconnaitre « son Metallica », le groupe devenant très commercial et s’éloignant de son style premier, le thrash metal. Cette raison et d’autres le poussèrent à s’en aller du groupe.
Il n’est pas rare qu’un groupe change de son, voire de style, au fil des albums mais cela est possible lorsque tout le groupe est d’accord avec ces nouvelles directions, ces nouvelles influences. Si l’un des membres ne s’y reconnait plus, il est fort probable que cela se solde par un départ, malheureusement.
3. LA DROGUE ET L’ALCOOL
Les exemples ne manquent pas pour illustrer l’ampleur de ce problème.
Effectivement, la drogue, l’alcool et parfois les deux, sont responsables d’évictions du groupe. Non pas que certains membres soient parfaitement sobres quand un autre sombre dans le piège, car il arrive que tout le groupe consomme drogues et/ou alcool, mais que l’issue soit fatale pour l’un d’entre eux seulement. C’est aussi triste que fréquent.
- Syd Barett, co-fondateur de Pink Floyd, se fit congédier début 1968, à cause d’une trop grande consommation de LSD.
- Brian Jones, guitariste leader des Rolling Stones se vit remercié aussi à la suite de problèmes de drogue car il n’arrivait plus à jouer en studio et connaissait des problèmes judiciaires (toujours à cause de la drogue), qui l’empêchaient de suivre le groupe en tournée.
- Pete Willis, guitariste fondateur du groupe Def Leppard se fit congédier par le chanteur Joe Eliott en 1978 suite à l’abus d’alcool y compris pendant les concerts.
- Ozzy Osbourne se fit congédier lui aussi, par les 3 autres membres de Black Sabbath en 1979. Ces derniers racontent qu’ils étaient très atteints eux-mêmes, mais qu’Ozzy était devenu une loque humaine et qu’aucun travail n’était plus possible avec lui. Ils le renvoyèrent avec beaucoup de peine.
- Topper Headon, batteur de The Clash fut remercié aussi en 1982, à cause de son addiction à l’héroïne… etc etc…
À ces exemples on pourrait ajouter, tous les décès connus à cause des dopes, le fameux “club des 27” qui regroupe toutes ces rockstars décédées à 27 ans.
Club dans lequel on cite toujours Jimi Hendrix, Jim Morrison, Brian Jones, Janis Joplin, Kurt Cobain, Amy Winehouse... Mais cette issue fatale est bien pire que la séparation d’un groupe, alors restons dans le sujet.
4. LE SUCCÈS (TROP) RAPIDE DU GROUPE
Lorsqu’un artiste ou un groupe rencontre un certain succès, c’est souvent le fruit d’un investissement passionné de longue haleine.
La réussite ne tombe pas du ciel du jour au lendemain et en général, l’artiste a eu le temps de « galérer » comme on dit …
Il a fallu trouver et développer son style, un son, puis se faire connaitre, se faire remarquer par le public, trouver un manager, et espérer convaincre un producteur.
Cette phase de développement dure quelques années dans la plupart des cas.
- Il se passa 5 ans entre la rencontre de John Lennon et Paul Mc Cartney (été 1957), et le premier succès des Beatles (automne 1962). Entre les deux, en 1960/61 les Beatles ont connu leurs « années galère » par exemple à la période où ils se produisaient à Hambourg. C’est le développement classique des artistes pré-émergents.
- Jimi Hendrix, encore inconnu accepta la proposition de Johnny Hallyday, en octobre 1966, d’ouvrir pour lui (jouer en première partie) sur une série de concerts en France.
Mais il arrive parfois que le succès d’un artiste, d’un groupe, soit fulgurant.
C’est alors moins facile à vivre semble-t-il, contrairement à ce que l’on pourrait croire, car l’artiste peut se sentir dépassé.
Il n’a pas eu le temps de s’adapter à ce changement de vie radical et rapide. Entre reconnaissance, notoriété, popularité, fortune, attitude hystérique de fans, certains artistes sont grisés et s’adaptent vite à leur nouvelle existence tandis que d’autres en sont complètement déprimés.
- Les Beatles avaient pourtant attendu le succès quelques temps, mais lorsqu’ils sont devenus populaires « nous n’avons jamais aimé être idolâtrés, traités comme des bêtes de foire, avec un périmètre de sécurité, des agents de sécurité, toute cette foule hystérique. Ce n’était pas naturel pour nous, et nous pensions à Elvis qui lui était tout seul pour supporter ça alors que nous, nous étions quatre et on pouvait en rigoler, sinon il y aurait eu de quoi déprimer “ expliquait Paul McCartney.
- Un exemple tragique très connu est la mort de Kurt Cobain. Parmi les multiples “théories” invoquées sur la mort du chanteur compositeur fondateur de Nirvana, son suicide dans un état de déchéance dû à l’alcool + drogue + cachets, serait une sorte de fuite, un « ras le bol » des obligations, des centaines de concerts déjà vendus, de l’engrenage promotionnel dans son ensemble. Il était lassé d’être à ce point exploité par la maison de production. De plus, Kurt Cobain, personnage simple, humain, sensible, indépendant dans sa tête pour ne pas dire punk dans l’esprit, ou carrément grunge, avait beaucoup de mal à assumer la réussite du groupe qui fut rapide et monumentale.
D’une façon générale, le succès explosif d’un groupe est dû à une très grande exposition soudaine dans des médias comme MTV.
Mais rien ne dit que « succès rapide = longévité », car au contraire, les carrières peuvent être courtes parfois.
Si pour de nombreux artistes le but ultime fut d’être diffusés sur cette incontournable chaîne musicale américaine, beaucoup furent « détruits » par une « réussite éclair ».
Le phénomène a toujours existé, des Hair-Bands américain des années 80 (Warrant), en passant par nos Boys Bands français (2B3) et européens, jusqu’aux Gagnants des émissions télécrochet (Star Academy, La Nouvelle Star, the Voice..), la carrière éphémère est une réalité.
L’industrie musicale poursuit son cours, utilisant les artistes en fonction de l’air du temps, tels des produits de consommation.
Ainsi le succès peut être durable comme de courte durée, la chute étant souvent douloureuse dans le second cas.
5. LE MANQUE D’ACTUALITÉ
À l’inverse, il arrive que le groupe ne connaisse pas vraiment de “rampe de lancement”.
Un groupe peut avoir trouvé son identité, peut avoir du talent, sans percer, sans réussir.
En effet, quel que soit le degré de talent, d’inventivité, de charisme du groupe, aucun producteur ne risquera de passer au local de répétitions, comme ça, par hasard …
C’est au groupe de se faire connaitre, de se faire remarquer en concert.
Pour cela, avoir un bon manager (entends par là un membre du groupe à part entière, comme Brian Epstein, manager des Beatles), est une des premières choses essentielles.
Le manager doit absolument croire au talent du groupe pour pouvoir le développer, le proposer dans divers évènements, le but étant pour la formation d’être vue en concert, même dans des toutes petites salles.
Lorsqu’une certaine expérience des concerts arrive, il est bon que le manager invite des personnes du monde de la production : des directeurs artistiques en général.
On peut aussi chercher à se faire connaître par différents moyens, comme en participant à des festivals off (concerts non–officiels en bordure de festivals importants), des fêtes de la musique, des premières parties ou encore en contactant les petites radios indépendantes locales… C’est au manager ou au leader du groupe (s’il a du temps et beaucoup d’énergie), de se surpasser pour trouver sans cesse une actualité.
Le pire pour un groupe est donc le manque d’actualité. Passer son temps dans un local de répétitions sans jamais avoir un retour du public sur sa musique, ne pas sentir d’évolution est une chose qui finit par déprimer, en tout cas démotiver les troupes …
6. LA CHÉRIE DU CHANTEUR (ou du guitariste)
Encore un cliché lui aussi bien réel : la Rockstar est un conquérant, un homme à femmes, un bourreau des cœurs, un serial-Don Juan, un multi-lover, c’est bien connu…
Comme pour Mick Jagger (4000 conquêtes estimées) ou Gene Simmons de Kiss (5000 conquêtes estimées), l’abus de femmes lors des tournées était une chose facile et banale, finalement.
Attention : pas de misogynie ici. Il ne s’agit pas de vanter les débordements masculins.
Le fait est que 99% des groupes étant composés d’hommes, les frasques décrites ici concernent plutôt des hommes d’ascendance Rock&Roll …
Pour aller plus loin que le nombre de groupies dans la vie des rockstars, on trouve des cas de trahison chez certains musiciens.
- Keith Richards se fit la belle avec la chérie de Brian Jones (Anita Pallenberg) en 1967 pour une escapade au Maroc.
- Dans un même registre le guitariste Yngwie Malmsteen (Rising Force) vit partir le nouveau chanteur de sa formation (Mark Boals) après avoir couché avec la femme de ce dernier…
Alors que ces histoires de coucherie existent, il y a un phénomène encore plus perturbateur pour les groupes, c’est lorsque l’un des leaders tombe amoureux.
Jusque-là, c’est son droit, c‘est même tout ce qu’on lui souhaite ! Mais : Lorsque ce dernier se laisse totalement influencer par sa dulcinée et que cela influence la direction artistique du groupe, il est très possible que cela ne plaise pas aux autres membres.
- C’est ce qui arriva aux Beatles, avec Yoko Ono dont l’influence sur John Lennon fut certaine, au grand désespoir des autres membres du groupe.
« Les séances à Abbey Road sont tendues, la présence de Yoko Ono dans le studio, aux côtés de John, perturbe ses camarades. L’ambiance se dégrade ”(Wikipedia)
« Le public est cependant déconcerté par Revolution 9, un long collage sonore expérimental de neuf minutes, réalisé par John Lennon et Yoko Ono. George Martin et les trois autres Beatles supplient John de retirer ce titre du disque, en vain” (Wikipedia)
« Dans le genre expérimental, Lennon et Ono font encore plus fort en publiant, le même mois, leur album Unfinished Music N°1 : Two Virgins, enregistré en mai 1968, le soir où ils consommèrent leur amour pour la première fois, et sur la pochette duquel tous deux apparaissent entièrement nus” (Wikipedia).
Il serait normal que l’évolution artistique d’un groupe ne concerne que les intéressés.
Ce n’est déjà pas toujours facile de tomber d’accord pour les 4 ou 5 membres d’un groupe sur les choix artistiques. Il faut aussi mettre d’accord le management et la production.
Si chaque membre prend en compte l’avis de sa bien-aimée et le rapporte au groupe, il est certain qu’il sera impossible de rester cohérent artistiquement.
Tout cela ne remet pas en cause que les femmes, comme l’amour, resteront d’éternelles sources d’inspiration pour beaucoup d’artistes.
7. TROP DE PROJETS SOLOS (ou parallèles) D’UN MEMBRE DU GROUPE
Encore une cause de divorce chez les groupes !
Alors qu’un rock-band se porte bien en connaissant un succès retentissant, il arrive que l’un des membres s’occupe sur des projets parallèles. Ce serait sans gravité pour les autres membres, si la nouvelle occupation du trublion n’empiétait sur la vie du groupe …
Mais : comme on le sait, un projet musical prend du temps. Entre réflexion, composition, écriture, répétitions, enregistrements et concerts, il est rare de pouvoir monter un second projet, à côté, sans jamais pénaliser le groupe initial. C’est même impossible.
- Ainsi, en janvier 2013, Cedric Bixler-Zavala, chanteur emblématique de Mars Volta, annonce la fin du groupe qu’il justifie par l’absence du guitariste Omar Rodriguez Lopez, trop occupé par ses projets solos.
En effet, ce dernier continue de produire sans cesse de la musique, cumulant plusieurs projets solos, dont l’un avec sa nouvelle chérie-chanteuse mexicaine Ximenia Sarinana. Omar est un exemple exagéré car il lui arrive de produire jusqu’à 12 albums par an. Dans ce cas, il est clair qu’il n’a plus le temps de se consacrer à Mars Volta, groupe dans lequel il évolua entre 2001 et 2012, sur 7 albums.
- Pas très bonne ambiance non plus au sein du groupe The Foo Fighters, lorsque leur leader chanteur guitariste fondateur Dave Grohl accepte d’assurer la batterie (il est aussi l’ancien batteur de Nirvana) pour l’album d’un groupe de potes à lui, Queen of the Stone Age, en 2001 (Songs for the Deaf) et de partir en tournée avec eux l’année suivante. Ce qui évidemment généra un sentiment d’incompréhension, de jalousie et de crainte chez les acolytes de Foo Fighters. Malgré tout Dave Grohl ne mit pas son groupe de côté, jouant parfois avec les deux formations le même soir.
Un musicien peut ressentir le besoin de s’évader et de connaitre de nombreux projets et horizons différents, mais lorsqu’on est investi dans un groupe qui tourne, il reste compliqué de “croiser” une tournée avec une autre.
8. LA PEUR DE S’ENGAGER TOTALEMENT
Avant de connaître le succès, les musiciens de groupes n’ont pas toujours conscience de l’investissement que le projet demandera si les choses tournent bien.
En effet, certains instrumentistes s’étonnent du nombre de dates de concerts prévues pour une tournée, et de la présence que cela implique.
Une tournée de concerts a pour but de concentrer un maximum de dates sur une période définie, ce qui donne aux musiciens le sentiment de “ne jamais arrêter”. Plus le groupe est en phase d’explosion, plus les tournées peuvent être longues et denses, jusqu’à un an et demi / deux ans pour les très grosses tournées.
Il arrive donc qu’un membre du groupe se sente dépassé, qu’il trouve les tournées trop longues, qu’il n’aime pas être longtemps loin de chez lui …
- Pour ces raisons-là, Clive Burr, second batteur d’Iron Maiden, décida d’arrêter le groupe, fin 1982, après la tournée de « The number of the beast ».
Les groupes Trust (France) et Iron Maiden décidèrent d’échanger leurs batteurs. En effet, l’activité du groupe Trust était bien moindre de celle d’Iron Maiden, ce qui convenait plus à Clive Burr, qui voulait rester batteur, mais pas sur des projets trop “lourds”. Nicko McBrain, entra alors dans Iron Maiden pour le remplacer dès le début 1983.
- Le groupe Def Leppard renvoya avec perte et fracas son premier batteur Tony Kenning, fin 1978, lorsque celui-ci, bien avant de connaitre la première tournée du groupe, montrait déjà des signes de lassitude et discutait un peu trop la durée des répétitions. Le jeune talentueux Rick Allen allait prendre sa place quelques temps plus tard.
C’est quand le groupe est confronté au succès que l’on peut mesurer l’investissement de chacun de ses membres. Les personnes les plus investies dans le projet placent toujours le succès et l’avancement du groupe en priorité. Elles savent qu’elles devront faire des sacrifices et mettre de côté leur vie personnelle pour le bien et l’avancement du groupe.
9. UNE PERSONNE TOTALITAIRE OU ÉGOCENTRIQUE COMME LEADER DE GROUPE
Il arrive aussi qu’un leader de groupe (fondateur en général), n’ait pas vraiment “l’esprit de groupe”, voire que le travail collectif ne lui plaise pas du tout, et encore moins le succès des autres membres en concert…
Pour des raisons d’égo démesuré donc, et pour se rassurer, le leader va sans cesse changer de line-up (de formation). Ce qui l’intéresse avant tout c’est d’être reconnu comme le seul pilier du groupe, LE patron.
On ne peut donc pas s’y tromper car on a bien à faire dans ce cas à un “non-groupe”, à une « entreprise » …
- Par exemple, l’entreprise Megadeth, fondée en 1983 par Mr Dave Mustaine (suite à son éviction de Metallica). Bon, je suis un petit peu mauvaise langue car, le bassiste de Megadeth, David Ellefson, est tout de même un membre permanent (le seul) et la formation fut stable pendant 7 années, ce qui est déjà pas mal. D’ailleurs c’est la période préférée des fans, la période dorée du groupe, l’ère Nick Menza/Marty Friedman, le moment où Megadeth ressemblait le plus à un vrai groupe.
Il y a d’autres entreprises musicales que l’on pourrait également qualifier de “non-groupes”, le plus souvent le projet d’un guitariste à large tête, qui se sentait trop bridé au sein de son groupe initial …
- Ainsi Rainbow, formé par Richie Blackmore lorsqu’il claqua la porte de Deep Purple, compte jusqu’à 35 personnes parmi son personnel depuis 1975 …
- Ou encore la « société » Rising Force, fondée par le guitariste Yngwie Malmsteen, qui compte déjà une quarantaine d’employés depuis 1984 …
Astuce : on reconnait facilement un non-groupe à son nombre d’employés … Au-delà de 15 personnes sur 30 ans, ça relève plus d’un problème de DRH, enfin de leader…
10. LES PROBLÈMES DE BUSINESS/D’ARGENT
Pas très glorieux non plus ce dixième péché…
Il est décevant de constater parfois au sein d’un groupe une certaine malhonnêteté de la part de l’un de ses membres.
Dans bien des cas, c’est le groupe qui se faisait abuser financièrement par des contrats malhonnêtes, comme les Rolling Stones avec Allen Klein, le businessman américain qui “gérait” aussi les affaires des Beatles. Le groupe commença à toucher de l’argent après avoir confié la gestion à Ruppert Lowenstein, qui les libéra de ce mauvais pas.
Mais le cas le plus laid est celui dans lequel un membre du groupe abuse les autres en “tapant dans la caisse” ou en s’appropriant l’intégralité des droits d’auteurs…
- C’est comme ça que l’on apprend que Chris Holmes, guitariste du groupe Heavy Metal W.A.S.P, fut totalement escroqué par le chanteur leader fondateur Blackie Lawless, dès la première heure du groupe. Le leader s’occupait de toute la partie éditoriale et s’est octroyé la totalité des créations à l’époque, déclarant les autres musiciens seulement comme interprètes, de façon à s’assurer de percevoir l’intégralité des droits d’auteurs…
- On apprend aussi que Dave Lombardo, batteur du groupe de thrash metal Slayer se serait fait voler sur ses royalties lui aussi, à cause de son départ du groupe en 1992.
- Dans un autre genre, Francis Buchholz, bassiste du Scorpions d’origine pendant 19 ans, qui officiait aussi comme trésorier du groupe, se fit renvoyer en 1995 après avoir détourné des fonds en gérant les questions fiscales du groupe. Ce dernier ne sera plus jamais invité par Scorpions, même des années plus tard, lors de concert- hommages à la carrière du groupe, regroupant les anciens membres. Autant dire que l’animosité envers lui est toujours présente.
La confiance entre les membres du groupe doit être forte et chaque personne doit se montrer honnête.
Quelles que soient les sommes engagées il est bon de tout stipuler sur des contrats et de confier la gestion financière du groupe à un comptable honnête et indépendant du groupe.
EN CONCLUSION
Il faut croire que ces 10 clichés ont la vie dure car l’histoire se répète inlassablement, à toutes les époques, dans tous les styles de musique. Il n’est donc pas simple d’échapper à tous ces travers pour un groupe.
Cette liste n’est pas exhaustive, j’ai exposé ici les 10 raisons les plus fréquentes qui séparent les groupes de rock, mais il y en a surement d’autres …
Que cela ne te rende pas méfiant envers ton groupe, ni un futur projet.
Entends-le plutôt comme de bons conseils et fais-en bon usage
2. Les divergences musicales